Le pauvre Job

Comprendre la Scène

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Job est  assis sur son fumier, le corps couvert d’ulcères.

 Job est un israélite riche et croyant, Dieu accepte que le diable mette sa foi en péril en le rendant très malheureux. Job perd tout et devient pauvre et malade.

Le terme de fumier est sans doute inapproprié et mieux vaut parler d’un tas de cendres, mais les deux éléments ne sont pas si éloignés puisque les Juifs utilisaient souvent le fumier séché comme combustible. De toute façon si les cendres sont un signe de pauvreté et de malheur, le fumier marque le mépris. Quant aux ulcères ils deviennent une sorte de lèpre pour mieux évoquer une  maladie terrible.

Job semble résigné, il est le type même de la patience d’où la présence parfois d’une tortue qui en était le symbole pour les gens du Moyen Age.

Plusieurs  personnages  sont souvent avec Job :  des amis,  sa femme voire un diable. 

Job est raillé par ses trois amis et tourmenté par sa femme. Mais ces quatre personnes étant rarement présentes ensemble, on a  des scènes un peu différentes. Alors que ses amis se contentent de lui parler,  sa femme   est  plus expressive, elle lui tend une croûte de pain avec des pincettes, elle  se bouche le nez, elle verse de l’eau sur ses plaies… Quant au diable il grimace et indique qu’il est à l’origine du malheur qui frappe Job.

Connaître le récit biblique

Le Livre de Job   

Job est un homme pieux et juste, il vit dans l’abondance et le bonheur, mais Satan veut l’éprouver et montrer à Dieu que tout homme touché dans ses biens et sa chair, le maudira.

 Et le Satan sortit de devant Yahvé. Il frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête.  Job prit un tesson pour se gratter et il s'installa parmi les cendres.

Job reçoit successivement la visite de sa femme et de trois amis.

Alors sa femme lui dit : "Pourquoi persévérer dans ton intégrité ? Maudis donc Dieu et meurs !" Job lui répondit : "Tu parles comme une folle. Si nous accueillons le bonheur comme un don de Dieu, comment ne pas accepter de même le malheur !" En tout cela, Job ne pécha point en paroles.

Trois amis de Job apprirent tous les malheurs qui l'avaient frappé. Ils arrivèrent chacun de son pays... Ensemble, ils décidèrent d'aller le plaindre et le consoler. De loin, fixant les yeux sur lui, ils ne le reconnurent pas. Alors ils éclatèrent en sanglots. Chacun déchira son vêtement et jeta de la poussière sur sa tête. 

Mais ses amis cherchent bientôt à le convaincre que ses malheurs viennent de ses fautes. Job refuse leurs arguments et il proclame son innocence.  Finalement la persévérance de Job l’emporte, il retrouvera ses biens, une famille et vivra jusqu’à ce qu’il soit « rassasié de jours ».

Signification 

Le livre de Job est un grand classique de la littérature mondiale et Job est le symbole du juste, qui est frappé par le malheur sans qu’il ait commis la moindre faute.

Son histoire critique donc la théorie de la rétribution qui met en relation directe le bonheur ou le malheur des individus et leur faute ou péché. Le Mal reste pour Job un mystère mais sa confiance en Dieu restant intacte, il sortira de l’épreuve.

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Découvrir des prolongements

Job est resté tout au long des siècles,  la  figure exemplaire de la détresse humaine face à la souffrance que rien ni personne ne peut justifier. Malraux voit en lui le premier qui ait osé interpellé Dieu dans son silence.

On a pu rapprocher Job de Faust car dans les deux cas l’histoire commence par un pari entre Dieu et Satan,  mais les deux héros sont très différents.

L’expression « Pauvre comme Job »est restée populaire mais elle a une simple signification matérielle alors que Job a perdu non seulement ses richesses mais aussi ses enfants et sa santé et que tous se moquent de lui ou lui font des reproches.