Dessin de Danielle Beaumont Ceruti
La bénédiction de Jacob - Jeunes
Que vois tu sur le dessin
Une mère pousse son fils, pour qu'il reçoive la bénédiction de son père. Explique l'image en cherchant dans le texte ci contre Questions Q1 Cherche le nom des 3 personnages, de gauche à droite Q2 Pour qui le fils se fait-il passer auprès de son père ? Comment ? Q3 Quelle phrase du texte correspond elle exactement à ce que fait le vieillard en touchant le bras de son fils ? |
Le texte bibliqueJacob et Esaü sont les jumeaux d'Isaac et Rebecca. Esaü est l'aîné mais Jacob veut prendre sa place. Avant de mourir le vieil Isaac veut bénir son fils aîné. Mais comme Isaac est presque aveugle, Rebecca décide de substituer Jacob à Esaü, en lui couvrant les bras d'une peau velue qui le fera ressembler à son frère. Jacob dit à son père : "Je suis Ésaü, ton premier-né, j'ai fait ce que tu m'as commandé. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de ma chasse, afin que ton âme me bénisse."... Jacob s'approcha de son père Isaac, qui le tâta et dit : "La voix est celle de Jacob, mais les bras sont ceux d'Ésaü !" Il ne le reconnut pas car ses bras étaient velus comme ceux d'Ésaü son frère, et il le bénit. Quand Esaü revient de la chasse la supercherie est découverte mais les bénédictions sont irrévocables. Récit tiré du livre de la Genèse Réponses
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Comprendre la Scène
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La bénédiction du père à son fils est comme la transmission de son pouvoir de patriarche.
Jacob obtient la bénédiction de son père en présence de Rebecca;
MICHIEL ; 1332 enluminure sur vélin;
Bibliothèque royale , La Haye Musée Meermanno La Haye
Isaac veut bénir Esaü son fils aîné mais c'est Jacob qu'il bénit.
Isaac est vieux et malade, donc alité mais aussi presque aveugle, c'est donc par le toucher qu'il doit reconnaître son aîné. De sa main gauche il lui tâte le bras et de sa main droite , il bénit son fils.
Jacob voulant se faire passer pour son frère Esaü, a apporté un plat de gibier et a mis une peau sur son bras (ou enfilé un gant), pour imiter le bras velu de son aîné. Son père croit le reconnaître en le touchant.
Rebecca la mère de Jacob et d'Esaü, a toujours préféré Jacob. Elle a tout organisé, elle surveille la scène et pousse son fils chéri.
Esaü est absent de la scène, parfois on le voit revenir de la chasse avec son gibier sur l'épaule, mais c'est trop tard.
Voir d'autres images voisines
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Rebecca joue toujours un rôle important dans la scène, elle pousse le jeune Jacob, pour que son père le reconnaisse en lui tâtant le bras, ou elle lui parle à l'oreille pour qu'il le bénisse. |
Jacob reçoit la bénédiction d'Isaac; Joseph RIBEIRA; 1637huile sur toile, Musée du Prado, Madrid
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Isaac bénissant Jacob; Govert FLINCK ; 1639 huile sur toile; Rijksmuseum, Amsterdam
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Esaü est parti chasser et rapporte du gibier pour satisfaire son père qui doit le bénir. Son arrivée alors que Jacob n'est pas encore béni, devient dramatique, c'est pourquoi Rebecca devient un personnage central, faisant le lien entre les deux moments de la scène.
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Isaac bénit Jacob; Julius CAROSFELD ; 1851-60 gravure extraite de la Bible en Images
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Isaac bénit Jacob; RAPHAEL; 1518-20 fresque, Les loges de Raphaël; Palais du Vatican
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Découvrir des prolongements
La bénédiction paternelleest restée dans certaines sociétés, un signe fort toujours utilisé lors de moments solennels. Elle se fait par la main droite, soit en la posant sur la tête de celui que l’on veut bénir, soit en se dressant au dessus de lui.
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La question de la rivalité fraternelledéjà rencontrée avec Caïn et Abel est renforcée dans le cas des jumeaux. Les jumeaux sont souvent présentés comme des doubles que l’on peut substituer
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Le droit d'aînesseLa question du droit d’aînesse est capitale dans les sociétés traditionnelles. Le fils aîné devient le patriarche, la fille aînée doit être la première mariée… Mais dans le cas de jumeaux qui est l’aîné ? Dans la Bible c’est le premier enfant sorti du ventre maternel, alors que dans notre civilisation c’est le dernier, sous prétexte de sa conception antérieure. Avec Jacob la finesse l'emporte puisque dans une scène préalable à celle de la bénédiction de Jacob, Esaü qui est gourmand lui "échange son droit d’aînesse contre un plat de lentilles" . L’expression est restée comme un signe de la lourdeur d'Esaü face à l'astuce de jacob. Esaü vendant son droit d'aînesse à Jacob ; |
