La crucifixion ; Hans MEMLING ; 1491 huile sur bois ; Musée des Beaux arts, Budapest
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Les croix
Comprendre la Scène
On peut voir sur cette image...
Sur fond de ville, trois hommes en croix, dominent une foule.
Au centre Jésus est crucifié, il est mort et un soldat lui transperce le côté avec une lance. Les deux autres crucifiés sont des "larrons", celui de gauche s'est repenti et regarde le ciel qui va l'accueillir, l'autre est mort.
Au pied des croix, la foule est composée de plusieurs groupes.
Au premier plan à gauche, une femme écrasée de douleur, c'est Marie la mère de Jésus, elle est soutenue par ses soeurs et un jeune homme, l'apôtre Jean. Une autre femme tend ses bras vers la croix, c'est Marie Madeleine.
Toujours au premier plan mais à droite, des hommes jouent aux dés, ils se partagent les vêtements de Jésus.
Au pied de la croix du Christ, et de gauche à droite, on voit : le cavalier qui tient la lance qui perce Jésus, un homme debout tenant une perche au bout de laquelle se trouve une éponge qu'il a proposé au Christ pour le désaltérer, et un officier qui lève la main car il vient de reconnaître que Jésus était Dieu.
Le ciel se charge de nuages si noirs que l'obscurité gagne. Au fond la ville de Jérusalem, vue en contrebas car la scène se passe sur une colline, le Golgotha, ou Calvaire ce qui signifie "le lieu du crâne" et de fait on voit un tel crâne au centre au pied de la croix.
C' est selon la légende, le crâne d’ Adam qui a été enterré ici. De même on raconte que le bois de la croix est celui d’un arbre qui a poussé sur la tombe du premier Homme. Tous ces éléments pour souligner que Jésus est le Nouvel Adam.
et sur d'autres images
La scène de la crucifixion multiplie les signes et les personnages :
La croix de Jésus est centrale. Un écriteau est cloué sur le haut de la croix, on y lit INRI, initiales latines pour Jésus de Nazareth Roi des Juifs. Un pélican est parfois perché sur la croix, animal symbolique qui s’ouvre la poitrine pour nourrir ses enfants.
Les deux larrons ont des croix qui sont plus petites et très étroites. Le bon est toujours à la droite du Christ, il est jeune et imberbe, le méchant à gauche, grimace.
Deux acteurs : le porte éponge généralement à gauche de Jésus veut lui donner à boire du vinaigre en lui tendant une éponge. Le porte lance va lui transpercer le côté d’où sortiront du sang et de l’eau, cet homme est parfois assimilé au soldat romain qui reconnaît en Jésus, le Fils de Dieu au moment de sa mort, d’où un visage qui exprime le remords.
Des assistants : Une femme et un homme debout de chaque côté de la croix, ce sont la Vierge à droite du Christ et l’apôtre Jean à gauche. Si Marie Madeleine est ajoutée elle est accroupie, et pleure.
Mais avec les siècles les assistants, femmes et hommes se multiplient comme pour le grand spectacle des exécutions publiques. Certains ont un rôle précis : des soldats jouent les vêtements du Christ aux dés, Véronique tient son voile… Quant à la Vierge elle prend diverses attitudes, d’abord debout (stabat mater), elle se tient la joue avec la main gauche, signe de douleur antique, puis elle s’affaisse ou reçoit un glaive qui la transperce
Le soleil et la lune la dominent, des nuages passent ou une éclipse est suggérée par la nuit qui règne, parfois la terre se fend.
Ne pas confondre
Différenciation de la scène, avant et après la crucufixion
Le Christ cloué sur la croix ; DAVID, Gerard ; c. 1485 huile sur bois ;National Gallery, Londres
Déposition ; van DYCK ; 1634 huile sur panneau ; Alte Pinakothek, Munich
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Jésus est couché sur la croix.Cette position correspond aux deux moments extrêmes, Jésus vivant est cloué sur la croix avant d'être élevé, Jésus mort est détaché de la croix, qui a été abaissée. Ces deux représentations supposent que la croix malgré son poids est encore maniable. La première représentation de Jésus cloué sur la croix au sol est très fréquente, la seconde est beaucoup plus rare |
Le Christ cloué sur la croix ; Fra ANGELICO ; C. 1450 fresque ; Museo di San Marco, Florence Olga's Gallery - Online Art Museum
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Jésus élevé et cloué sur la croix.Comme si elle était trop lourde pour être levée avec le Christ. Représentation rare
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La déposition de la croix ; LE PERUGIN ; Olga's Gallery - Online Art Museum
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La Descente de croix
C'est une composition en diagonale mettant l’accent sur l’opposition entre le cadavre de Jésus et la vigueur des acteurs vivants. Cette scène est intermédiaire entre la crucifixion et la mise au tombeau, mais selon la position du Christ on est plus près de l’une ou de l’autre. On y retrouve les mêmes personnes : la Vierge, Jean, la Madeleine, Joseph et Nicodème, chacun joue un rôle précis. Voir La mise au tombeau
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Ne pas confondre avec |
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Crucifixion de St Pierre; MICHEL-ANGE; dernière oeuvre peinte
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La crucifixion de Jésus n’est pas la seule,
la tradition veut que Pierre ait été crucifié mais la tête en bas pour ne pas être comme le Christ; son frère André l'aurait été sur une croix en X à qui il a donné son nom.
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Moise et le serpent d'airain; Sébastien BOURDON; 1653 huile sur toile;Museo del Prado, Madrid |
Le serpent d’airain.Une autre scène de l’Ancien Testament peut aussi prêter à confusion, c’est Le rapprochement entre ce serpent et la croix du Christ provient de l’évangile selon Jean : « Le Fils de l’Homme devra être élevé comme le serpent d’airain fut élevé par Moise dans le désert » Les artistes chrétiens le représentent comme un crucifix. |
Connaître le récit biblique
Après sa condamnation Jésus est emmené pour être crucifier, il porte sa croix
Evangile selon Luc
Quand ils l'emmenèrent, ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus. Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui... On emmenait encore deux malfaiteurs pour être exécutés avec lui
Evangile selon Marc
Et ils lui donnaient du vin parfumé de myrrhe, mais il n'en prit pas. Puis ils le crucifient et se partagent ses vêtements en tirant au sort ce qui reviendrait à chacun. C'était la troisième heure quand ils le crucifièrent. L'inscription qui indiquait le motif de sa condamnation était libellée : "Le roi des Juifs." Et avec lui ils crucifient deux brigands, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche…
Evangile selon Luc
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : "N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi." Mais l'autre, le reprenant, déclara : "Tu n'as même pas crainte de Dieu, alors que tu subis la même peine ! Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes ; mais lui n'a rien fait de mal." Et il disait : "Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume." Et il lui dit : "En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis."
Quand il fut la sixième heure, l'obscurité se fit sur la terre entière jusqu'à la neuvième heure. Et à la neuvième heure Jésus clama en un grand cri : " Élôï, Élôï, lema sabachthani", ce qui se traduit : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Or Jésus, jetant un grand cri, expira. Et le voile du Sanctuaire se déchira en deux, du haut en bas. Voyant qu'il avait ainsi expiré, le centurion, qui se tenait en face de lui, s'écria : "Vraiment cet homme était fils de Dieu !" (Evangile selon Marc)
Signification
Le chemin de croix qui va de la résidence du gouverneur romain, le prétoire de Ponce Pilate, jusqu’au Golgotha où Jésus sera crucifié, est le chemin de douleur, la via dolorosa. Cheminement réel mais aussi voie allégorique de la condition humaine.
Selon la façon dont on considère le personnage on peut dire : le juif Jésus meurt sur la croix romaine, le Juste meurt d’une mort atroce et infamante, le Christ Messie, agneau de Dieu se sacrifie volontairement, le Fils de Dieu, nouvel Adam est élevé comme un signe de salut pour tous les hommes. La Croix reste un scandale et un mystère.
Voir d'autres images voisines
Deux crucifixions bien proches malgré les quatre siècles qui les séparent
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La crucifixion ; CARPIONI, Giulio ; C. 1648 huile sur toile ; Gallerie dell'Accademia, Venise |
La crucifixion ; Emil NOLDE ; 1912 huile sur toile ; Nolde-Museum, Seebüll
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Deux crucifixions particulières. Le protestant Cranach appelle à la conversion les soldats de son temps. Pour Chagall Jésus est un Juif pieux à nouveau mis à mort lorsque des Juifs innocents sont massacrés lors des pogroms
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Crucifixion blanche ; CHAGALL, Marc ; 1938 huile sur toile ; Art Institute of Chicago
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La crucifixion avec le centurion converti ; CRANACH, Lucas ; 1536 huile sur panneau ; National Gallery of Art, Washington |
Triples crucifixions où les larrons ne sont pas cloués mais simplement attachés sur des morceaux d'arbres, la croix du Christ est aussi faite de branches chez Baldung. Dans les deux oeuvres Le contraste entre les personnages présents et le ciel s'explique par le fait que chez Baldung Jésus est supplicié alors que chez Antonello, il est déjà mort.
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Crucifixion ; ANTONELLO da Messina ; 1475 huile sur panneau ; Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Anvers |
La crucifixion ; BALDUNG Grien ; 1512 huile sur bois ; Gemäldegalerie, Berlin |
Le sang du Christ est symbole de vie et de rachat. Ces oeuvres sont faites pour la méditation, c'est pourquoi Fra Angelico rajoute saint Dominique au pied de la croix
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Crucifixion avec la Vierge et st Jean; TERBRUGGHEN, Hendrick ; huile sur toile; Metropolitan Museum of Art, New York |
St Dominique avec le crucifix, le coup de lance dans le côté du Christ ; Fra ANGELICO;1450 fresque ; Museo di San Marco, Florence Olga's Gallery - Online Art Museum
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Le portement de la croix vers le calvaire, le poids de la croix augmente avec les siècles
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Le portement de croix ; Eric GILL ; 1926 impression |
Route vers le calvaire ; GIOTTO ; 1304-06 fresque ; Chapelle Scrovegni, Padoue |
Jésus tombe pendant la montée au calvaire, ces ajouts correspondent aux stations du chemin de croix, une pratique liturgique qui s’est développée à partir du 15ème s. après les visions de Ste Brigitte de Suède.
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La montée au calvaire ; LE TINTORET ; 1566-67 huile sur toile ; Scuola di San Rocco, Venise |
Le Christ portant la croix ; TIEPOLO, Giovanni Battista ; 1737-38 huile sur toile ; Sant'Alvise, Venice
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Rapprochement théologique, la mort du Christ, nouvel Adam, détruit le péché d'Adam, mais aussi proximité légendaire puisque le bois de la croix aurait été fait avec l'arbre poussé sur la tombe d'Adam
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Adam et Eve mangeant le fruit défendu ; VRELANT, Willem ; 1460 tempera, or et encre sur parchemin ; J. Paul Getty Museum, Los Angeles |
La croix du Christ et l’arbre d’Adam ; ADAMS, Norman ; 1989 huile dur toile ; Tate Collections
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Le Christ crucifié domine le monde qu'il sauve. |
Ce que Notre Sauveur voyait du haut de la croix; Jacques TISSOT ; 1894 huile sur toile ; Musée de Brooklyn, New York
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Le Christ de saint Jean de la Croix; Salvador DALI; 1951 huile sur toile
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Découvrir des prolongements
Le chemin de croix
C' est une pratique que les franciscains ont développée à partir du 15ème s. après les visions de Ste Brigitte de Suède.
Pendant l’après midi du Vendredi Saint, ils revivaient la scène en la mimant, des membres du clergé et des laïcs portant tour à tour la croix. Récemment cette pratique a été renouvelée et se multiplie un peu partout.
Le chemin de croix du Sacro Monte
XVIIème s.; Varese Italie
Site origine
Le cortège s’arrête 14 fois, d’où le terme de stations, pour revivre les grands moments de la Passion du Christ, de la condamnation à la mort et à la mise au tombeau. Les étapes peuvent être matérialisées par des croix, des chapelles... le long d’une voie ascendante et difficile qu’on appelle « la voie douloureuse ». Ces stations sont aussi représentées sur les murs de toutes les églises catholiques, soit par des images ou sculptures plus ou moins réalistes, soit par de simples croix numérotées.
Porter sa croix est devenu une expression populaire pour indiquer les épreuves que la vie impose.
Le Vendredi saint
jour où est commémoré la mort du Christ, est férié dans de nombreux pays mais comme jour de Deuil et de recueillement.
Autrefois les cloches ne sonnaient plus, les spectacles étaient supprimés et les repas toujours maigres. L’habitude de consommer du poisson le vendredi est restée, à l’inverse la consommation de la viande le vendredi saint avait pris une signification antireligieuse notoire.
Se signer
signifie faire le signe de la croix sur son corps en proclamant Dieu Un et Trinité: Dieu Père en touchant le front, Dieu Fils, le cœur, et Dieu Saint Esprit, les deux épaules de gauche à droite (les Chrétiens orthodoxes font le même geste mais de droite à gauche).
La croix
elle est devenue le symbole des Chrétiens et est restée dans une certaine mesure, un signe de la civilisation de l’Occident.
L’Europe ayant été façonnée par des siècles de christianisme on retrouve cette croix partout : sur les drapeaux et les monnaies, sur les décorations, au coin des routes, dans le plan des églises, dans les cimetières et particulièrement les cimetières militaires. De même la Croix Rouge Internationale est une institution non religieuse mais qui porte le nom de Croissant Rouge dans les pays d’Islam.
La croix n’est pas une création chrétienne et sa forme est très variée, on la trouve chez les Egyptiens (croix ansée), chez les latins (croix en tau dont se servaient les premiers chrétiens), chez les Indiens (la svastika signe d’éternité, dont les nazis ont fait la croix gammée de sinistre mémoire)… mais les chrétiens en ont multiplié les formes : potencée, ancrée, tréflée… de St André, de Malte, de Lorraine… grecque, russe…et même huguenote pour les protestants français.
voir une page de croix différentes
Les instruments de la Passion.
Dans les villages un certain nombre de croix comportent autour de leur bras les instruments de la passion : couronne d’épines, colonne, verges, clous, éponge et lance sont toujours présents mais on peut aussi trouver l’échelle de la descente de croix, le coq de Pierre… ce sont comme les armes héraldiques du Christ.
voir d'autres croix de la Passion
La croix de la passion de Pomayrols
Site origine
Le Crâne d'Adam
Il est de tradition de représenter le crâne d'Adam au pied de la croix. Cette présence vient d'une légende très ancienne et est en relation avec le nom de Golgotha qui signifie lieu du crâne en araméen.
église de San Miniato
in Crucifixion de Delacroix
L’évolution du crucifix
Agneau et croix; abbaye de Fille Dieu, Romont, Suisse Crucifixion, Porte de Ste Sabine, Rome |
Avant le 5 ème s. la croix est symbolique et la présence de Jésus n’est évoquée que par celle d’un agneau, victime sans tache. Le supplice infamant de la croix est encore trop présent à l’esprit pour que l’objet devienne un signe religieux. La première représentation de la crucifixion est celle de la porte de la basilique Ste Sabine à Rome à la fin du 5ème s.
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Crucifix; entre 1100 et 1150 , bronze doré; Metropolitan Museum, New-York
Crucifix; entre 1180 et 1200 , tempera sur bois; Galerie des Offices Florence |
Entre le 6ème et le 11ème siècle le Christ apparaît sur le bois de la croix mais vivant (les yeux ouverts) et triomphant, souvent barbu, il porte une tunique et une couronne, s’il est cloué c'est avec 4 clous, un pour chaque membre
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Crucifix; attribué à Giovanni di Balduccio; 1330 Orme et Cinabre; Musée du Dôme, Florence
Crucifix,XIVème siècle, Santa Croce Chapelle Castellani, Florence |
A partir de la mi 11 ème ou un peu plus tard en Italie, le Christ est représenté mort sur la croix, les yeux clos, la tête inclinée sur la droite, portant souvent une couronne d’épines , avec du sang coulant de son côté percé. La présence de Marie et de l'apôtre Jean de chaque côté du Christ peut prendre différentes formes dont celle de deux statues séparées. La présence de la colombe du saint Esprit, au dessus de la croix, rappelle les manifestations divines du baptême de Jésus. Elle est plus rare Voir Baptême |
Allégorie de la croix ; GADDI, Taddeo ; panneau ; Santa Croce, Florence |
A noter que la Croix est le plus souvent en bois de charpente, mais elle est parfois verdoyante comme un arbre de vie avec ses branches, voire vivante avec quatre bras. Jésus y est cloué avec 4 clous, deux au milieu des paumes et un pour chaque pied, mais à partir du 13 ème s. on réunit les deux pieds avec un seul clou.
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Christ; Germaine Richier; 1950 bronze pour la chapelle du plateau d'Assy; Passy ,Haute-Savoie |
A partir du 16 ème s. la Réforme protestante refuse de représenter Jésus sur la croix qui redevient nue et emblématique. Ce Christ de G.Richier a fait scandale en son temps.
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